Grenville-sur-la-Rouge, mardi 11 juin 2019.
Alors qu’une poursuite de 96 millions pend toujours au-dessus de la tête de leur municipalité, les citoyens du groupe SOS-Grenville-sur-la-Rouge annoncent que des dizaines de propriétaires enverront aujourd’hui des lettres enregistrées à la minière Canada Carbon lui interdisant désormais l’accès à plus de 100 lots et terrains situés sur le territoire de la petite municipalité des Basses-Laurentides.
« Ces propriétés couvrent plus de 600 hectares et représentent plus de 80% des propriétaires les plus directement touchés par le projet Miller de Canada Carbon. C’est encore une fois un message fort qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale face à ce projet », affirme Normand Éthier, coporte-parole du regroupement SOS-Grenville-sur-la-Rouge.
Par cette action, les citoyens de Grenville-sur-la-Rouge sont les premiers à utiliser l’article 235 de la nouvelle mouture de la Loi sur les mines du Québec adoptée en décembre 2013. L’article 235 exige désormais « l’autorisation écrite » des propriétaires avant qu’une entreprise puisse accéder à leur terrain et y faire des travaux d’exploration minière.
L’organisme dit s’être inspiré d’autres actions citoyennes semblables par le passé, notamment celle de quelque 70 propriétaires de Saint-Camille en 2011(ici, ici), puis celle de nombreux propriétaires dans la Vallée du Saint-Laurent face au développement de la filière du gaz de schiste en 2012 (ici).
Conseil municipal ce soir
Le regroupement de citoyens se présentera ce soir lors de l’assemblée publique du conseil municipal de Grenville-sur-la-Rouge pour y déposer une copie de toutes les lettres signées à ce jour. Des copies seront également envoyées à la MRC d’Argenteuil, responsable de l’aménagement du territoire, de même qu’à Mme Agnès Grondin, députée locale de la CAQ, et à M. Jonatan Julien, ministre des Ressources naturelles du Québec.
Propriétaires invités à joindre l’action
Le regroupement de citoyens invite d’autres propriétaires à joindre cette action. Jacqueline Richer, de SOS-Grenville-sur-la-Rouge : « C’est une première vague. Nous souhaitons que d’autres citoyens de la municipalité se joignent à cette action au cours des prochaines semaines, des prochains mois. Plus nous serons nombreux, plus ça enverra un message clair à la minière qu’elle n’est pas la bienvenue chez nous».
Le regroupement invite notamment les citoyens à consulter son site internet (www.sosgslr.ca) pour avoir l’information concernant la localisation des claims miniers sur le territoire de la municipalité, de même que pour la démarche à suivre et pour obtenir une copie du modèle de lettre à imprimer et à envoyer.
Samedi 15 juin
Le regroupement prévoit également tenir des kiosques d’information au cours des prochaines semaines où les propriétaires pourront s’informer sur la démarche et obtenir les documents nécessaires. Le prochain rendez-vous est le samedi, 15 juin prochain, à l’Église St-Andrews dès 18h00 (150 chemin Avoca). D’autres dates et lieux seront annoncés prochainement sur le site Internet du regroupement.
Campagne de solidarité en appui à Grenville-sur-la-Rouge : www.solidaritegslr.ca
Pour information :
· Jacqueline Richer, coporte-parole SOS-Grenville-sur-la-Rouge, 819-242-0201
· Normand Éthier, coporte-parole SOS-Grenville-sur-la-Rouge, 514-734-0295, 438-521-8351
· Questions juridiques : Me Marc Bishai, Michel Bélanger avocats, partenaire du Centre québécois du droit de l’environnement, 514-991-9005
Écoutez cette entrevue avec le maire Tom Arnold et une porte-parole de SOS GSLR, Jacqueline Richer.
RADIO-CANADA - Ottawa
Téléjournal du mercredi 9 janvier 2019
Un porte-parole de SOS GSLR interrogé au sujet du projet minier.
Solidaires de Grenville-sur-la-Rouge
http://cjf.qc.ca/revue-relations/publication/article/solidaires-de-grenville-sur-la-rouge/
Grenville-sur-la-Rouge, 19 novembre 2018
Un des porte-parole du comité citoyen SOS Grenville-sur-la-Rouge (GSLR) sera présent lors de la conférence de presse qui aura lieue demain matin à Québec en marge du congrès Québec Mines et Énergie 2018.
Pour plus de détail, voir l’invitation aux médias sur le site de la Coalition Québec meilleure mine.
À suivre!
Montréal, vendredi 9 novembre 2018. Alors que la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge demandera aujourd’hui à la Cour supérieure du Québec de rejeter et déclarer la poursuite de 96 millions de la minière Canada Carbon comme « abusive », une large coalition d’organismes de la société civile appuie la petite municipalité de 2800 personnes et s’inquiète du précédent cette poursuite au Québec.
« Le combat de Grenville-sur-la-Rouge est le combat de toutes les municipalités du Québec. Hier c’était Ristigouche, aujourd’hui c’est Grenville-sur-la-Rouge, demain ce pourrait être Saint-Camille, Saint-Hilaire, Saint-Élie-de-Caxton : aucune petite municipalité ne peut faire face à de telles poursuites sans craindre la faillite. Le gouvernement du Québec doit intervenir pour rééquilibrer les forces et prévenir de telles poursuites » - Ugo Lapointe, cofondateur de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine!
Voir le communiqué émis par la municipalité ce matin ici https://tinyurl.com/y9y6z29e, ainsi que la requête déposée à la Cour supérieure du Québec https://tinyurl.com/ydbz2mm3, puis la fiche d’information concernant le dossier https://tinyurl.com/y893q9co.
« Nous sommes une quarantaine d’organismes de la société civile du Québec qui appuyons sans réserve Grenville-sur-la-Rouge pour que cesse ce type de poursuites contre des municipalités qui ne font que leur devoir de gardiens de l’intérêt public, notamment pour protéger des milieux fragiles et essentiels à leur essor environnemental, social et économique » Christian Simard, directeur général de Nature Québec
« Ce qui se passe aujoud’hui à la Cour supérieure du Québec dépasse le simple cadre d'une poursuite en justice. Ce qui se passe ce matin concerne au premier chef l'ensemble du monde municipal québécois, car ce qui est en jeu à Grenville-sur-la-Rouge, c'est le droit des citoyens de partout au Québec de décider librement du type de développement qu'ils veulent pour leur région, sans avoir à faire face à l'intimidation de la part des minières, des gazières et des pétrolières. » Norman Éthier, comité citoyen SOS-Grenville-sur-la-Rouge
« Une municipalité qui fait des choix d’aménagement de son territoire, si petite soit-elle, ne devrait jamais faire l’objet d’intimidation juridique de la part d’une entreprise. Souhaitons que l’issue de cette poursuite éhontée devienne exemplaire et que des compagnies extractives y pensent désormais à deux fois avant d’essayer de malmener la démocratie municipale à coups de poursuites-bâillons » - Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
« Dans une société de droit et face aux enjeux environnementaux actuels, il est important de préserver la capacité pour tous les paliers gouvernementaux, y compris les municipalités, de pouvoir agir en faveur de la protection de l’environnement sans risquer de s’exposer à des poursuites coûteuses » - Geneviève Paul, Directrice général du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE)
« Quelle municipalité se verra confrontée demain au lourd fardeau d’une procédure judiciaire pour avoir voulu protéger son environnement, la santé et la qualité de vie de sa population? Tous les conseils municipaux du Québec devraient avoir peur de la possibilité d’être les prochains. Le gouvernement du Québec doit constater les trous béants qui demeurent dans nos lois et qui permettent, encore aujourd’hui, ce genre de poursuites. » - Marie-Ève Maillé, citoyenne et co-auteure du livre "Acceptabilité sociale: sans oui, c'est non"
« Nous sommes inquiets du précédent qu’une telle poursuite pourrait avoir sur d’autres municipalités qui tentent de protéger des milieux fragiles, des sources d’eau potable, des lacs et des rivières, pourtant essentiels à leur qualité de vie et leur essor économique » - Alice-Anne Simard, Directrice générale d’Eau Secours
« Que ce soit pour protéger l’air, l’eau, le paysage, la santé et le bien-commun, les municipalités doivent pouvoir agir librement sans craindre de faire face à des poursuites exorbitantes d’entreprises minières, gazières et pétrolières dont l’objectif premier demeure leur rendement financier » - André Bélisle,
président de l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique
« À l’heure où l’industrie minière affirme elle-même sur toutes les tribunes que le principe de l’acceptabilité sociale est un critère majeur pour l’approbation de ses projets, il est inadmissible qu’une société minière puisse exercer un tel chantage sur une population. » - Henri Jacob, président de l’Action boréale
« Le gouvernement se doit de légiférer pour mettre fin à des poursuites d’entreprises extractivistes qui s’apparentent à des poursuites bâillons. Les citoyens doivent avoir le loisir de choisir comment ils désirent se développer localement sans avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. » - Marc Nantel, porte-parole du Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT)
« Pour nous, il est important de protéger la richesse et la grande beauté du paysage de Grenville-sur-la-Rouge pour que tous les Québécois puissent en profiter: l’aire de confinement du cerf de Virginie, les 346 espèces de plantes dont 13 vulnérables, les 69 espèces d’animales dont 5 possiblement menacées, les nombreux milieux humides, les lacs, les rivières et les nombreuses sources d’eau potable » - Jacqueline Richer, comité citoyen SOS-Grenville-sur-la-Rouge (SOS-GSLR)
« Les rivières Rouge, Calumet et des Outaouais sont d’une grande importance pour les citoyens locaux et pour l’ensemble du Québec. Nous sommes solidaires du choix de la municipalité de les protéger et dénonçons ce type de poursuite qui, si approuvée, risque d’intimider et de freiner les efforts d’autres collectivités dans la protection de leur milieu face à des développements miniers » - Alain Saladzius, Président de Fondation Rivières
« Nous appuyons fermement la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge dans son combat contre Canada Carbon. Cela est une poursuite inacceptable, abusive et intimidante qui pourrait créer un précédent injustifiable envers des citoyens ou des municipalités qui sont en désaccord avec des projets miniers. Les notions d'acceptabilité sociale et de respect des décisions citoyennes ne sont absolument pas respecter. » - Pierre Laliberté, Comité citoyen de la zone sud de Malartic
« Nous appuyons sans réserve les citoyens et la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge dans leur contestation de cette poursuite de 96 millions qui, qui si approuvée par les tribunaux, établirait un très mauvais précédent pour les débats démocratiques autour des projets miniers » - May Dagher, membre de Coalition citoyenne des opposants à un projet minier en Haute Matawinie (COPH)
« Nous supportons totalement la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge dans la défense de ses droits à garantir à ses citoyens l’intégrité de leur paysage et leur qualité de vie » - Daniel Tokatéloff, Association pour la protection du lac Taureau (APLT)
« La poursuite engagée par Canada Carbon contre une petite municipalité qui s'oppose à un projet minier qu'elle juge dangereuse pour l'environnement présente manifestement plusieurs caractéristiques d'une poursuite abusive : volonté de bâillonner un opposant, intimidation judiciaire, détournement des fins de la justice et déséquilibre financier des parties » - Lucie Lemonde, Ligue des droits et libertés
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Pour information :
- Ugo Lapointe, Coalition pour que le Québec ait meilleure mine, MiningWatch, 514-708-0134
- Norman Éthier, Jacqueline Richer, SOS-Grenville-sur-la-Rouge, 819 242 2416, 514-734-0295, 819-242-0201
- Marie-Ève Maillé, co-auteure et personne-ressource à Grenville-sur-la-Rouge, 514-519-5494
Membres et sympathisants de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine qui dénoncent cette poursuite d’apparence abusive :
· Action boréale
· Alternatives
· Artistes pour la Paix
· Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME)
· Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL)
· Assocation de protection du Lac Taureau (APTL)
· Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
· Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
· Centre de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement et à l’écocitoyenneté
· Centre Québécois du droit de l’environnement (CQDE)
· Coalition Eau Secours
· Coalition des opposants à un projet minier en Haute-Matawine (COPH)
· Coalition de l’ouest du Québec contre l’exploitation de l’uranium (COQEU)
· Coalition Stop Uranium de Baie-des-Chaleurs
· Comité citoyen de vigilance de Malartic
· Comité citoyen SOS-Grenville-sur-la-rouge
· Comité citoyen zone sud de Malartic
· Conseil centrale CSN de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec
· Écojustice
· Eco-vigilance Baie-des-Chaleurs
· Environnement Vert Plus Baie-des-Chaleurs
· Fondation Rivières
· Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM
· Groupe solidarité justice
· Les AmiEs de la Terre du Québec
· Ligue des droits et libertés
· Justice transnationale extractive (JUSTE)
· MiningWatch Canada
· Minganie sans uranium
· Mouvement Vert Mauricie
· Nature Québec
· Professionnels de la santé pour la survie mondiale
· Regroupement citoyen pour la sauvegarde de la grande baie de Sept-Îles
· Regroupement pour la surveillance du nucléaire
· Regroupement Vigilance Mines de l’Abitibi-Témiscamingue (REVIMAT)
· Réseau œcuménique justice et paix (ROJeP)
· Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
· Sept-Îles sans uranium
· Société pour la nature et les parcs (SNAP-Québec)
· Société pour vaincre la pollution (SVP)
· Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)
UNE MINE À CIEL OUVERT À GRENVILLE-SUR-LA-ROUGE ?? - 23 septembre 2018
An open mine project ?? POSITION OF THE LOCAL ELECTORAL CANDIDATES
Dans le cadre de la présente campagne électorale, le regroupement citoyen de Grenville-sur-la-Rouge, SOS GSLR, opposé au projet de carrière et de mine de graphite à ciel ouvert dans leur municipalité, a décidé de participer au débat.
À l’invitation de SOS GSLR, les candidats sont venus rencontrer des représentants du regroupement afin de discuter et de faire connaître leur position concernant le projet de mine. Voir le document ci-dessous. See the English (pdf) hereafter.
Rappelons que SOS GSLR est né de l’opposition d’une majorité de citoyens opposés au projet de mine à ciel ouvert et d’une carrière dans leur municipalité et qu’ils ont élu, avec une grande majorité, un conseil municipal ouvertement opposé à ce projet.
Voir aussi le débat Élections provinciales Argenteuil 2018 sur Internet.
http://www.tvcargenteuil.com/ La première question porte sur la mine à Grenville-sur-la-Rouge, puis il y a deux autres périodes où les candidats s’expriment au sujet du projet de mine, à 1h32 et à 1h49 de la présentation d’une durée de 2h30.
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